Cabillaud Skrei
Publié le 10/10/2019
Dans la mer de Barents, on trouve la population de cabillauds la plus importante au monde. C’est de là que vient le cabillaud Skrei.
Chaque janvier, portés par leur instinct, des centaines de millions de cabillauds dans la fleur de l’âge migrent vers la côte nord de la Norvège et les îles Lofoten.
Ce long périple à contre-courant dans les eaux glaciales confère à ce poisson une chair particulièrement savoureuse, ferme et nacrée. Ainsi, c’est uniquement après ce voyage tonifiant que le cabillaud peut être appelé Skrei. Ce nom puise ses origines dans le vieux norrois « skrida » : « j’avance ».
A l’arrivée du Skrei, les côtes norvégiennes se réveillent – la mer regorge de poissons ! Pour les petites communautés côtières, la nouvelle année ne peut connaître de meilleur début. Depuis des générations, l’arrivée du Skrei marque une éclaircie dans la nuit polaire. L’hiver est difficile, mais l’appel résonne dans les ports. Des semaines de préparation laissent la place à de longues journées en mer.
Ce miracle de la nature perdure quatre mois, de janvier à avril. Seulement une petite partie des centaines de millions de poissons est pêchée, avec le grand soin des méthodes de pêche traditionnelles. Ensuite, le Skrei reprend le chemin du nord. Il a accompli son frai et retourne dans la mer de Barents. Le Gulf Stream amène également des milliards d’oeufs fécondés vers le nord. Les oeufs éclosent, les nouveaux alevins de cabillaud poursuivent leur voyage. La boucle est ainsi bouclée.
La saison est terminée. Le Skrei a quitté les côtes norvégiennes, les étals de poisson et les menus de restaurants. Il faudra patienter neuf mois avant qu’il revienne, neuf mois avant de retrouver le cabillaud norvégien par excellence, le Skrei.